Paris, 31 janvier [18]77, mercredi matin, 10 h. ¾
Je t’envoie séance tenante les mille francs de Lemerre, pensant qu’il te conviendrait peut-être de les donner, selon ton habitude, un jour d’avance à Mme Charles. J’espère pouvoir te donner demain le compte de janvier. Je l’eusse fait aujourd’hui si la dépense de la journée avait été déjà faite. J’espère aussi remonter mois par mois tous les comptes de 1876. La chose est aussi facile à présent qu’à toutes les dates successives passées, car tous les livres de dépenses de l’année dernière sont là avec le total arrêté sous chaque mois. Il ne s’agit que d’en séparer par le menu les dépenses extras, proprement dites, de celles de la maison. Cela ne demande que le temps de le faire et je le prendrai car je tiens encore plus que toi, peut-être, à te rendre compte de ta dépense par livres, sous et deniers. Entre temps, comme disent les Belgiquois, j’ai reçu le citoyen Naquet qui désirait t’entretenir au sujet d’une élection à laquelle il tient, paraît-il. Mariette t’en dira le plus gros. J’ai cru bien faire en t’épargnant la causerie de Naquet ce matin.
BnF, Mss, NAF 16398, f. 32
Transcription de Guy Rosa