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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 18 décembre [18]77, mardi matin, 11 h.

Cher bien-aimé, je devrais t’épargner l’ennui de lire mes jérémiades et à moi celui de les écrire, mais la force de l’habitude de t’aimer dans cette forme restitus est plus forte que mes scrupules et que mon [mot tronqué par le bord de la page ou la photo et rendu illisible]. Tant pis si ça t’embête. Autre guitare, plus amusante celle-là, c’est le tour de Lucas et des Molinari de dîner ce soir, sans préjudice de ton neveu Léopold et de Robelin, ce qui porte le nombre des dîneurs, nous compris, au chiffre neuf, Lockroy m’ayant fait dire qu’il ne déjeunerait ni ne dînerait avec nous aujourd’hui. Si je pensais être assez à temps pour inviter les Rivet ce soir, je leur écrirais tout de suite, même sans te le demander par crainte de te troubler dans ton travail. Quant aux Lesclide, je pense qu’il faut les laisser un peu reposer.
Je me décide à prendre un bain qui me calmera, je l’espère, sinon je ne pourrai pas me montrer ce soir. Je me dépêche de bâcler toutes mes affaires pour n’avoir plus qu’à m’occuper de ma pauvre carcasse. Est-ce bien nécessaire ? that is the question dont je ne te demande pas la réponse. En dehors de tout ça je t’adore, cela me suffit.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 342
Transcription de Guy Rosa

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