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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 28a novembre [18]77, mercredi matin, 11 h.

Je ne sais pas ce que la journée apportera de déception ou de joie dans ta vie et dans la mienne, mon grand bien-aimé, mais ce dont je suis sûre, c’est que je t’adore, que je te souris et que je te bénis. Ma santé a toutes les inégalités de la saison : une heure bien, deux heures mal, tantôt la pluie, tantôt le soleil. Il n’y a que la politique mac-mahonienne qui soit au laid fixe et à l’ineptie invariable. Je me prépare à t’accompagner à Versailles demain. Si tu y vas, ton billet me servira de passe et j’ai en réserve le sésame Lapommeraye qui paraît certain de me faire entrer chaque fois que je voudrai. Je ne sais comment m’y prendre pour te rappeler que tu as plusieurs lettres en souffrance, dont une de des Essarts à moi adressée pour toi. J’aurais aussi besoin d’aller à Saint-Mandé car les six mois derniers de l’annuité n’ont pas été payés et je voudrais voir par mes yeux dans quel état en est la pauvre tombe de ma fille [1]. Si tu pouvais m’y conduire avant la fin de l’année, je t’en serais bien reconnaissante. Sois béni. Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 324
Transcription de Guy Rosa

a) Le manuscrit est daté du 27, erreur de la part de Juliette. La correction est faite sur le manuscrit, mais d’une autre main que celle de Juliette.

Notes

[1La tombe de Claire Pradier est à Saint-Mandé.

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