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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 15 février 1859, mardi matin, 9 h.

Bonjour, mon cher petit homme ; bonjour, mon grand bien-aimé ; bonjour je t’aime, je te bénis, je t’adore. J’espère que tu as passé une bonne nuit et que nous passerons une non moins bonne journée près l’un de l’autre aujourd’hui. Je crois que tu oublies de me donner de la copie depuis bien longtemps. Ce serait pourtant le moment de mettre en activité et de profiter de ma paire de plumes neuves. Je t’y ferai penser tantôt quand je te verrai. En attendant, tu feras bien d’envoyer ton Charlot [1] à la recherche de la fameuse horloge : il me semble qu’elle ferait très bien dans un de tes splendides salonsa, n’importe lequel. Du reste, je ne prêche pas pour mon saint, ni pour mon sein, ni pour mon ceint, ni pour mon seing, ni pour mon sain, ni pour mon cinq, ni pour mon singe. Ce que j’en fais n’est que dans le désir de vous faire encore plus beau, si c’est possible, et surtout pour avoir l’occasion d’étaler mon érudition et de vous écraser de mon orthographe. Attrapé !!! Maintenant, je vous baise à tort et à travers et je vous aime tout droit.

BnF, Mss, NAF 16380, f. 43
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

a) « salon ».

Notes

[1Charles Hugo, fils de Victor Hugo.

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