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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 19 oct[tobre 18]77, vendredi matin, 10 h.

J’éprouve le besoin, mon cher bien-aimé, de supposer, devant cette magnifique matinée, que tu as passé une très bonne nuit, ce qui me permet de mettre mon cœur à la joie autant que mes yeux. J’ai vu Louis [1] hier après notre promenade. Le digne garçon venait pour me prier de te dire qu’il était à ta disposition pour ta malle ou tes malles quand et comme tu voudras. Il désirerait, comme nous tous, savoir tes manuscrits en sûreté le plus possible, et je te réponds quant à moi que ton précieux dépôt ne saurait être gardé et défendu, au besoin, par un homme plus honnête, plus vaillant et plus dévoué. Cela dit, mon cher bien-aimé, tu restes seul juge de l’opportunité de cette prudente précaution et de choisir celui ou ceux que tu veux honorer de cette fonction sacrée de gardien de tes manuscrits.
Cladel viendra dîner mardi avec sa femme et t’ouvrira tous les enthousiasmes de cœur et d’esprit les mieux sentis. Je te fais souvenir que Nadar te prie de te laisser pourtraire par lui à partir de dimanche prochain [2] jusqu’au jeudi suivant et moi je te prie de ne pas oublier que je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 284
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Il s’agit de (Jean-)Louis Koch, neveu de Juliette Drouet.

[2Victor Hugo accédera au vœu de Nadar, qui prendra une autre photo de lui en 1877.

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