Jeudi, 9 h. ¼
J’ai le cœur navré. Je ne sais pas ce que je ne préférerais pas, à ce qui s’est passé entre nous depuis tantôt.
Je ne vois pas ce que je puis espérer de bonheur après ça. Ce n’est pas non plus l’espoir de t’en donner qui peut me retenir. Il faudrait pourtant prendre un parti qui te satisfasse au moins ; quel qu’il soit, prenons-le. Mais pour Dieu ne restons pas dans cette intolérable position qui n’est ni le bien, ni le mal, ni le chaud, ni le froid. Mon Dieu, devais-je m’attendre à ce qui m’arrive aujourd’hui ?
J’ai le cœur navré.
BnF, Mss, NAF 16323, f. 92-93
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette