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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 17 avril [18]70, dimanche matin, 6 h.

Je te souris, mon bien-aimé, dans le rayon de soleil qui brille, dans l’oiseau qui chante, dans la fleur qui s’épanouit et je t’envoie mon bonjour le plus tendre, le plus enthousiaste et le plus béni. J’espère que tu as passé comme moi une très bonne nuit. Tu vas avoir une journée bien laborieuse encore aujourd’hui et la pauvre petite Mme Chenay aussi à cause de la nécessité d’envoyer à temps au Rappel le viatique littéraire et politique qu’il attend de toi et qui le sauvera de la blessure jarnaco-judiciaire qu’on lui aa faiteb à propos de CHARLES. Je regrette bien vivement et bien amèrement de n’avoir pas pu aider Mme Chenay dans le petit service qu’elle vous rend à tous en copiant l’œuvre INEDITE [1] que tu donnes si généreusement à ce brave et honnête Rappel. J’en suis très humiliée mais je sens que cela doit être ainsi depuis que mon écriture devient de jour en jour plus mauvaise et moins lisible. Ce n’est pas de ma faute c’est vrai mais je n’en suis pas moins triste pour cela. Je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 108

Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette


a) « à ».
b) « fait ».

Notes

[1Victor Hugo envoie le poème « Saint-Arnaud » (Châtiments) à Paul Meurice pour publication dans Le Rappel.

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