Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1870 > Février > 19

Guernesey, 19 février [18]70, samedi, 8 h.

Bonjour, mon cher bien-aimé adoré. J’espère que tu as dormi autant que moi-même toute la nuit. La température s’humanise un peu de son côté et la nature commence à se débarbouiller petit à petit de toutes les saletés de l’hiver. Ce matin il fait un temps propre et doux tout a fait ragoûtant qui donne envie d’en manger. J’espère bien satisfaire prochainement cet appétit par une bonne promenade bras dessus bras dessous avec toi. En attendant je me dorlotte paresseusement dans mon lit à l’instar du jeune fiancé d’en face [1]. On ne peut pas choisir un plus [lâche ?] exemple. Aussi vais-je hâter de ne plus le suivre dans la crainte de lui trop ressembler. A ce sujet je crois que Mme Chenay a deviné juste en lui supposant l’intention d’aller se marier à Londres loin de toute influence désapprobatricea. Qu’il aille donc et que [illis] soit fait et parfait selon son désir et sa volonté... je lui donne ma bénédiction. Je te souris, je t’aime, je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 50

Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette

a) « désaprobatrice ».

Notes

[1Le pauvre Kesler, malade et qui n’en a plus que pour deux mois à vivre, est amoureux et croit à son prochain mariage.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne