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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 9 janvier [18]70, dimanche, 9 h. ¼ du s[oir]

Je prends mes précautions pour ne pas manquer ma restitus, mon cher adoré, dussé-jea me débarbouiller au clair de lune. J’ai mis aussi mon couvert pour pouvoir rester auprès de toi si comme je l’espère, le mauvais temps te fait chercher plus tôt un abri au coin de mon feu tantôt. J’ai reçu une lettre de remerciementb et de reconnaissance à toi adressée, bien qu’à mon nom, de Mme Montferrier [1]. C’est bien le moins qu’elle puisse faire mais je voudrais pour sa dignité et pour la mienne qu’elle renonçât à tout jamais à l’exaction bisannuelle qu’elle commet sur toi sans vergogne. Quant à moi je m’y prêterai de moins en moins et même pas du tout pour peu que tu m’y aides. En attendant je travaille comme une pauvre tortue goutteuse que je suis. Je coursc toujours pour n’arriver jamais, c’est trop bête.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 10

Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette

a) « dussai-je ».

b) « remerciment ».
c) « courre ».

Notes

[1Lettre de remerciement pour le secours financier envoyé par Hugo à Madame Montferrier qui se trouve dans la gêne depuis plusieurs années, évoqué dans la lettre du 3 janvier.

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