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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 11 octobre [18]68, dimanche, 8 h. ¼ du m[atin]

Je viens de saluer votre pavillon [1] d’une bordée de baisers et j’attends votre réplique sans peur et sans reproche comme le citoyen Garnier [2] si digne de ce nom. Mes servardes sont déjà en pleine messe et moi je t’adore, ce qui vaut mieux et ce qui est plus agréable à Dieu, n’en déplaise aux grincheux [deux lignes illisibles]a. À propos, je te fais souvenir que tu as reçu par la voie de Berru l’Ulenspiegel avec dédicace admirative de l’auteur, M. de Coster [3]. Peut-être feras-tu bien de ne pas lui faire attendre trop longtemps ton accusé de réception car il paraît que, sans la mort de ta chère femme, il te l’aurait porté lui-même bien plus tôt. Maintenant que j’ai appelé ton attention sur ce fait, je reviens à mon mouton qui m’intéresse bien autrement. Comment as-tu passé la nuit ? Comment va ton rhume ? Comment m’aimes-tu ? En attendant ta réponse, moi, je t’adore, je me porte très bien et j’ai très bien dormi.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 279
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) Ces deux lignes semblent avoir été barrées volontairement.

Notes

[1Hugo signale à Juliette qu’il est réveillé en accrochant un torchon à sa balustrade.

[2Juliette Drouet fait-elle référence à Arsène Garnier, photographe ? À élucider.

[3La Légende d’Ulenspiegel, de Charles de Coster est parue chez A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie en 1868.

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