Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1868 > Février > 3

Guernesey, 3 février [18]68, lundi matin, 7 h. ½

Je sais que tu viens de te lever, mon cher adoré, bien que je n’aie pas eu la chance de te voir accrocher ta serviette, malgré ma surveillance intéressée. Je me résigne tant bien que mal à cette petite taquinerie du hasard en pensant que tu as passé une bonne nuit et j’espère ne pas me tromper. Moi aussi, puisque tu veux que je te donne mon bulletin nocturne tous les matins, j’ai très bien dormi. Je ne sais pas encore comment va le pauvre petit Gavroche parce que Suzanne n’est pas encore descendue mais il était bien malade hier au soir. J’ai bien peur qu’il ne résiste pas à cette longue maladie et cependant Dieu sait avec quelle sollicitude il est soigné par Suzanne. J’ai le cœur tout triste en pensant aux souffrances de ce pauvre petit être si affectueux et si doux et je sens que j’auraia un vrai chagrin s’il meurt. J’attends avec impatience ce que va m’en dire Suzanne. Je serais bien contente si c’était une bonne nouvelle. Mon adoré, je te souris, je te bénis.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 33
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « j’aurais ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne