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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 13 septembre 1881, mardi matin, 10 h.

J’espère, mon grand bien-aimé, que tu es en meilleur état que moi aujourd’hui. Tu n’y auras pas grand peine pour peu seulement que tu aies un peu d’entrain et de bonne humeur. Quant à moi, je suis si patraque que je n’ai de cœur à rien, si ce n’est à t’aimer jusqu’à mon dernier souffle. Je voudrais être moins lamentable que je le suis en ce moment mais plus je fais d’efforts pour réagir, moins je réussis. Je te supplie donc de me pardonner ma déroute générale, peut-être serai-je mieux tout à l’heure. Et dans ce cas-là, je te prierais de me mener aux magasins du Louvre pour y acheter des chaussures dont j’ai besoin pour la noce, commission que je ne peux pas faire faire par d’autres, le proverbe étant donné : « trouver chaussure à son pied ». Je crois que tu feras bien aussi de te prémunir d’une paire de gants blancsa pour le même motif.
Et puis je t’adore, voilà.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 205
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette

a) « blanc ».

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