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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 11 janvier 1862, samedi, 8 h. ½ du m[atin]

Bonjour, mon doux adoré, bonjour. Que tout le bonheur soit avec toi et pour toi et pour tous ceux que tu aimes. Ta fenêtre n’est pas encore ouverte et je ne vois aucun mouvement chez toi. Serais-tu déjà descendu ou, ce qui serait mieux encore, serais-tu encore endormi d’un bon et doux sommeil ? Cette dernière supposition me plairait mieux que l’autre parce qu’elle te laisserait le temps de te reposer, chose que tu n’as pas assez depuis bien des mois. Enfin, mon pauvre sublime piocheur, quelle que soit la raison qui tient ta fenêtre fermée en ce moment-ci, j’espère qu’il n’y en a aucune de mauvaise et qui signifie mauvaise nuit, agitation et souffrance. Quant à moi, j’ai dormi comme une bienheureuse et je me porte comme un charme. Je me pourlèche encore les babines de ma lecture d’hier et l’eau m’en vient à la bouche de la pensée de la recommencer tantôt de compte à demi avec ta petite belle-sœur [1]. Quel bonheur !!!!!!!a Sans compter que c’est ce soir mon jour ! Cher, cher adoré, je te souris à travers mon admiration dans l’espoir que tu as passé une bonne nuit et que tu te portes bien ce matin. Je te baise de l’âme.

BnF, Mss, NAF 16383, f. 12
Transcription de Sandra Glatigny assistée de Guy Rosa

a) Les sept points d’exclamation courent jusqu’à la fin de la ligne.

Notes

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