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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 8 nov[embre] [18]79, samedi matin, 9 h. ½

Je t’aime ! Qu’avez-vous à répondre ? Cher bien-aimé, je sais que tu as passé une bonne nuit, ce qui me console d’en avoir passé une absolument mauvaise. La matinée me semble presque aussi patraque que moia, peut-être a-t-elle, elle aussi, passé une mauvaise nuit ; chi lo sa [1] ?
Vacquerie m’a écrit ce matin pour me dire qu’ils ne viendrontb pas lundi à cause des préparatifs de départ de son neveu, toujours très souffrant, et qui s’en va avec sa femme tâcher de retrouver la santé en Algérie. Il me demande si je veux de Catherine [2] et de son mari, comme si cela pourrait faire question. Donc, mon grand petit homme, nous aurons ce doux et aimable couple lundi en même temps que les Renan, Girardin, les deux Claretiec et Mme Edmond Adam ce qui fera douze à table en nous comptant ainsi que Pierre Véron et Louis Leroy.
Je t’attends pour reprendre un peu de cœur au ventre et pour t’embrasser subito !

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 269
Transcription d’Apolline Ponthieux assistée de Florence Naugrette

a) « patraque moi ».
b) « viendrons ».
c) « Clartie ».

Notes

[1« Qui le sait ? » en italien.

[2Fille d’Ernest Lefèvre, neveu d’Auguste Vacquerie. Le mariage a eu lieu le 15 avril 1879.

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