Guernesey, 10 juillet [18]63, vendredi soir, 8 h.
Un mot seulement, mon cher bien-aimé : je t’aime. Tu sais combien j’ai eu à faire depuis deux jours, mais que je suis venue à bout de ce que je voulais, c’est-à-dire de déménager tous les menus meubles rien qu’avec l’aide de ma vieille Suzanne. Maintenant que le plus fort est fait, je vais t’aimer à cœur [répété ?] et de toutes mes forces. J’espère que [plusieurs mots illisibles] dimanche et même que tu [cinq lignes illisibles] son frère suffira à le retenir jusque-là. En attendant soyez tous bien heureux, bien dévorants, bien [faits ?] et bien charmants [illis.] soir [1] chez ce pauvre amoureux Kesler. Pense à moi, aime-moi et reviens le plus tôt que tu pourras. Je t’attends et je t’adore.
BnF, Mss, NAF 16384, f. 182
Transcription de Gérard Pouchain