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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 17 juillet [18]67, mercredia matin, 4 h. ½

La mer me paraît bien mauvaise ce matin, mon cher bien-aimé, et pourtant malgré la latitude que tu m’as laissée de partir ou de ne pas partir ce matin, je n’ose pas prendre de décision à ce sujet tant je crains de prolonger l’attente impatiente de ta famille. Toi seulb peuxc décider la question. Quant à moi, je me prépare au mal de mer carabiné, trop heureuse si cela te donne un jour plus tôt le bonheur d’embrasser tes chers enfants. Dans le cas où tu ne voudrais pas partir aujourd’hui, te voilà forcé de nous nourrir moi et Suzanne matin et soir, sans compter le petit faux frais de voiture qu’il faudra payer dans tous les cas. Encore une fois, mon cher adoré, c’est à toi de te prononcer sur cette question. Mais que je reste ou que je parte, je t’adore et je te bénis et je vais me préparer à tout événement. Je laisse Suzanne dormir tout son saoul pendant que je te gribouille mes incertitudes et ma perplexité. Et puis je t’adore de toute mon âme, ce qui est le fond et le tréfonds de toute ma vie.

BnF, Mss, NAF 16388, f. 190
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « lundi ». « Mercredi » a été rajouté sur le manuscrit par une autre main que celle de Juliette Drouet.
b) « toi seule ».
c) « peut ».

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