Guernesey, 14 novembre 1861, lundi matin, 8 h.
Bonjour, mon cher petit homme adoré, bonjour, je t’aime et je te souris si tu as passé une bonne nuit et si tu te portes tout à fait bien ce matin. J’espère que tous les souhaits de mon cœur pour toi seront réalisés dans tout ce qu’ils ont de tendre et de sollicitude et que rien de triste et de mauvais n’affligera plus jamais ni ton cœur, ni ton corps. Du reste voilà le beau temps revenu, ce qui est un bon auxiliaire pour toi. Quant à moi, je vais très bien et je me dispose à travailler tantôt avec ta petite belle-sœur [1] d’arrache-pied, jusqu’à la nuit. Pour cela, il faut que je fasse tenir tous les tracas de ma maison dans cette courte matinée et que je ne perde pas une minute. Je pense que cette dernière collation ne nous retien[deux lignes illisibles] nous pourrons [plusieurs mots illisibles] au galop ensuite [illis.] moisn Mme Chenay [illis.] moi, hélas ! Je [illis.] plus ou je n’y suis pas très habile, témoin ma lenteur et le stupide mistakea que j’ai fait hier. Enfin, ce qui est sûr c’est que je ferai tout ce que je pourrai et de mon mieux [illis.] je t’aime [plusieurs mots illisibles]
BnF, Mss, NAF 16382, f. 152
Transcription de Sophie Gondolle assistée de Florence Naugrette
a) « mysteck ».