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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 22 août 1882, mardi matin

Comment va ton rhume, mon pauvre bien-aimé ? Si j’en juge d’après les quintes de toux que tu as euesa cette nuit et le peu d’effet de l’Élatine que je t’ai donnée tu dois avoir la poitrine bien fatiguée ce matin. Cela me porte à te prier de bien peser s’il n’y aurait pas pour ta santé plus de mal que de bien à accepter en ce moment l’hospitalité si cordiale et si filialeb que t’offre Vacquerie à Villequier. Pense que les saisons, tout à fait déclassées cette année, font que l’été est particulièrement froid et humide. Que l’habitation si charmante de Villequier, précisément à cause de son voisinage immédiat avec la rivière, la rendrait peut-être dangereuse pour toi qui t’enrhume aujourd’hui si facilement. Je te supplie de bien te rendre compte, en dehors du bonheur incontestable de vivre quelques semaines en famille avec tous ces gens de bien et de grand cœur, s’il n’y aurait pas pour ta chère santé plus de périls que d’avantages. Cela dit, mon grand bien-aimé, je suis, comme toujours, prête à tout ce que tu décideras. Heureuse et deux fois bienheureuse, si tu te sens assez fort pour risquer ce déplacement qui nous transportera pendant plusieurs semaines dans un milieu si sain, si aimable et si vénérablement doux et bon. Ce que tu décideras je l’accepte et le bénisc d’avance.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 153
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette

a) « eu ».
b) « fillialle ».
c) « béni ».

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