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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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29 juin 1873

Guernesey, 29 juin 1873, dimanche, 8 h. du m[atin]

Je sais que tu viens de te lever, mon grand bien-aimé, mais je ne t’ai pas vu, ce dont je suis très vexée. Je m’en consolerai pourtant si tu as passé une très bonne nuit, comme je le désire et si tu m’aimes de tout ton cher grand cœur comme je l’espère. C’est aujourd’hui le dernier jour que ton cher P. Meurice doit passer avec toi et je le regrette pour toi, pour lui et pour nous tous car c’est un esprit, un cœur et une âme digne de toi et c’est en même temps un homme bon, simple, doux, facile à vivre et charmant qu’on aime avoir en tout temps, en tout lieu et toujours. Puisse-t-il ne pas tomber en arrivant à Paris dans la même embûche que ce pauvre Ernest Lefèvre. J’espère que ta lettre au général Le Flô le tirera des pattes du conseil de guerre. En attendant sa pauvre mère souffre et toute sa famille aussi. Quels misérables ces réactionnaires. Oh ! que je voudrais que ton petit Victor fût ici et petit Georges et petite Jeanne ! Oh ! que j’ai besoin de te sentir tranquille et sérieux avec tous ces chers êtres là !

MVHP, MS, a9165.2
Transcription de Michèle Bertaux et Joëlle Roubine

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