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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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15 juillet [1838], dimanche après midi, 1 h. ½

C’est vous qui êtes ma fleur, mon oiseau, mon arbre, ma pensée, mon soleil et mon amour car vous sentez bon, car vous volez haut, car vous avez un abri pour les faibles et les souffrants, car vous [illis.] et vous réchauffez mon âme, car vous êtes pour moi l’homme qu’on aime et le dieu qu’on adore. Je ne suis qu’une pauvre petite bête à bon Dieu, perdue dans votre immense feuillage mais dans cette petite bête-là, il y a plus d’admiration et d’amour que dans toutes les créatures de la terre et du ciel et comment ferai-je mon Dieu pour ne pas t’aimer ? Depuis que je te connais, j’ai les yeux, l’ouïe, l’âme et le cœur pris par toutes les admirables perfections que je vois, que j’écoute, que je sens et que je respire en toi, tu es bien plus que mon idéal, tu es la réalité la plus merveilleuse qui ait été jamais créée et je suis sûre que Dieu lui-même est ébloui et ravi de son propre ouvrage.
Je t’aime mon Victor, je t’aime avec tous les sens et de tous les amours à la fois. Je t’adore.

Juliette.

BnF, Mss, NAF 16335, f. 57-58
Transcription de Sandra Glatigny assistée de Gérard Pouchain

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