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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 10 octobre [18]73, vendredi soir, 5 h. ½

Mon doux, mon cher, mon grand, mon ineffablement adoré petit homme, j’ai le cœur débordant de tendresse, de reconnaissance et d’amour pour toi, de respect, de vénération et d’admiration. Je ne te le dis pas autant que je le voudrais parce que les mots, le temps et l’esprit me manquent mais je prends Dieu et nos chères âmes à témoin que je t’aime comme jamais homme avant toi n’a été aimé et ne le sera jamais. Je t’adore, je te bénis. La pensée de te revoir tout à l’heure me met en joie et je te souris d’avance en attendant que je te saute au cou. Mariette n’est pas encore revenue de chez Mme Meurice. J’espère que ça n’est pas mauvais signe, au contraire. J’ai vu tout à l’heure le citoyen Robelin et j’en ai profité pour lui faire changer son dimanche chez moi en jeudi, ce qui aura lieu dès que Suzanne aura repris son service. Maintenant, je t’attends toutea âme dehors.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 286
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

a) « tout ».

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