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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 2 janvier [18]77, mardi soir, 7 h.

Cher bien-aimé adoré, plains-moi de n’avoir pas pu encore donner l’essor à ma pauvre petite Restitus prisonnière en mon âme depuis ce matin. Mais je vais me dédommager en lui laissant toute liberté de voler à toi et de te couvrir de tendresse et de baisers, en attendant que je puisse le faire moi-même sur ta personne en chair et en os.
Je suis très contente que le jour de l’an soit passé, pour reprendre mes habitudes routinières et paisibles. Tout ce brouhaha de compliments sucrés, tous ces cadeaux de circonstance, j’en excepte bien sûr ceux de nos vrais amis tels que Meurice et Vacquerie, m’embarrassent et m’inquiètent plus qu’ils ne me font plaisir. Heureusement que c’est fini. Aussi, demain, je rentre dans le bonheur sans mélange d’aucune sorte si Dieu et toi le permettent. J’ai reçu pour toi une lettre collective te demandant d’accepter la présidence du Cénacle toulousain fondé par la jeunesse toulousaine [1]. Je pense que tu auras à répondre à cette lettre ; dans tous les cas je te la donnerai à lire ce soir avant que tu me quittes. En attendant je t’adore de la tête aux pieds.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 3
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1À élucider.

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