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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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24 mars 1880

Paris, 24 mars 1880, mercredi matin, 7 h ¾

Je t’ai déjà mimé mon bonjour tout à l’heure, mon doux adoré, pendant que tu dormais. Maintenant je te le répète à l’aide de mes pattes de mouches, et à grand renfort de cœur et d’âme. Je n’ai aucune opinion sur ta nuit parce que j’ai un peu dormi et beaucoup veillé et que je t’ai entendu tousser assez souvent. Mais j’espère que tu n’en esa pas trop mécontent, et que tu pourras te lever pour déjeuner avec nous aujourd’hui. Le temps, assez aigre ces jours-ci, est devenu tout à fait doux et me permettra peut-être d’esquisser un bout de promenade à pied tantôt. Je te fais penser aux invitations que tu as l’intention de faire à plusieurs personnes d’ici à huit jours, parmi lesquelles tu feras bien, je crois, de comprendre le couple Leconte de Lisle et les époux Deschanelb, Gaulier, Pierre Véron et d'Hervilly, maintenant, surtout qu’il n’y a plus ni Chambre ni Sénat. À ce propos, je dois te dire qu’il est venu ce matin un télégramme de Gouzien t’annonçant la visite de Perrin pour ce soir à neuf heures et demie. Je crois que c’est à peu près tout ce que je peux mettre à l’ordre du jour, en commençant par mon cœur, et finissant par mon âme.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16401, f. 84
Transcription de Blandine Bourdy et Claire Josselin

a) « n’en n’est ».
b) « Déchanel ».

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