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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 29 avril 1860, dimanche, 8 h. du matin.

Bonjour, mon bien-aimé, bonjour dans l’attente de notre petit festival de ce soir, bonjour. Je me réjouis d’avance, non PAS POUR LA VIANDE NI POUR LA JUSTICE, mais pour le bonheur d’être avec toi pendant quelques bonnes heures, non interrompues, si ce n’est par les lourdes inepties du citoyen Kesler. Nous verrons aujourd’hui comment il se comportera. Du reste j’ai renoncé à mon doux manège du [33  ?] pour éviter à tous ces braves bêtasa des réclamations stupides et grotesques. Maintenant nous verrons quel prétexte on prendra pour faire de la contradiction et de la sottise. En attendant je suis bien contente que tu aies pris ton parti de m’envoyer demain ou après chez Mme Duverdier [1] car il me tarde instinctivement d’en être délivrée. Je sens qu’il y a entre elle et moi des petites malveillances qui n’attendent que le moment de se produire pour me donner un ridicule et me créer une petite inimitié de poche à l’endroit de cette petite femme incapable de distinguer ni bien ni mal par elle-même. Aussi je te remercie, mon cher bien-aimé, de me mettre en mesure de rendre politesse pour politesse dans le plus bref délai, et je t’aime de toute mon âme, non pas seulement parce que tu es le plus grand.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16381, f. 97
Transcription de Claire Villanueva

a) « bêtats ».

Notes

[1Juliette Drouet regrette dans sa lettre du 28 avril 1860 que Victor Hugo lui ait fait différer cette visite.

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