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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 13 sept[embre] [18]72, vendredi matin, 7 h.

Bonjour, mon grand adoré, bonjour avec tout le bonheur que tu méritesa. Quelle bonne, simple, grande sublime et vraie religion tu nous as montrée hier [1]. Il est impossible de résister à l’évidence de ce bon Dieu, là à moins qu’on ne soit de partib pris stupide et de mauvaise foi. Mais quoi qu’on fasse ceci tuera cela [2], dans un temps donné très court. Ta divine prédication finira par avoir raison de tous les rabâchages de l’Univers et des clabaudages de la [chaire  ?] … de mensonge. En attendant je serais bien heureuse de connaître la fin de cette prodigieuse liturgie dont chaque vers, chaque mot, chaque syllabe semblent écritsc avec des rayons de soleil. J’espère que ce sera demain ainsi que tu as eu la bonté de nous le promettre. D’ici-là nous aurons tantôt la promenade en voiture, bonheur d’un autre genre mais qui a bien son charme aussi et qui me fait beaucoup de bien. Depuis quelques jours je me sens vraiment mieux et c’est à toi que je le dois comme le reste.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 254
Transcription de Bulle Prévost assistée de Florence Naugrette

a) « merite ».
b) « partie ».
c) « écris ».

Notes

[1Dans son carnet, Victor Hugo note à la date du 12 septembre 1872 : « J’ai lu à notre groupe intime la première partie du poème Religions. » 

[2Titre du chapitre 2 du livre V de Notre-Dame de Paris. Ceci tuera cela, c’est la Religion tuera Les Religions.

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