Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1872 > Juillet > 31

Paris, 31 juillet [18]72, mercredi soir, 9 h.

Je ne veux pas sortir, mon cher bien-aimé, sans laisser ici un témoignage de mon amour qui atteste que ma pensée, que mon cœur, que mon âme sont à toi, rien qu’à toi, à toi seul. Uniquement, tendrement, honnêtement et religieusement. Je viens de voir Louis [1] qui venait savoir quand nous partions. Je lui ai dit que tu avais l’intention de te mettre en route dimanche à moins d’empêchement majeur. Il m’a demandé la permission de venir te remercier à la gare, ce que je lui ai accordé sans peine. Le pauvre garçon paraît très fatigué et avoir, lui aussi, grand besoin de repos. Un peu de villégiature et de mera, voireb même d’océan, ne peut qu’être très sain pour tous ces pauvres petits Koch [2]. Je compte aussi pour nous sur la vie paisible de Guernesey. En attendant je continue de t’aimer d’arrache-cœur sous cette latitude irritante et énervante. J’espère que nous rencontrerons tout ton petit monde sur le chemin de Saint-Mandé [3] ce qui nous fera une grande joie.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 219
Transcription de Bulle Prévost assistée de Florence Naugrette

a) « mère ».
b) « voir ».

Notes

[1Louis Koch, le beau-frère de Juliette Drouet.

[2Les enfants de la famille de Louis Koch et de Renée-Françoise Gauvain.

[3La fille de Juliette, Claire Pradier, est enterré au cimetière de Saint-Mandé. Juliette et Victor Hugo allait régulièrement sur sa tombe.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne