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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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1er mai 1868

Guernesey, 1er mai [18]68, vendredi matin, 7 h. ½

Si tu es content de ta nuit, mon cher bien-aimé, je suis satisfaite de la mienne et si tu m’aimes, je t’adore ; qu’avez-vous à dire à cela ? C’est aujourd’hui le 1er mai et il n’en fait pas beaucoup plus beau pour cela que le 30 avril. Cependant je ne me décourage pas, au contraire, et je me prépare d’avance à profiter avec toi du premier rayon de soleil qu’il fera. À propos de soleil, je n’ai pas pu refuser à Mme Chenay l’offre gracieuse qu’elle m’a faite hier d’emmener avec elle ma petite Thérèse [1] au spectacle demain avec Mariette [2]. D’un autre côté, je crains que tu ne veuilles pasa me laisser seule pendant les quelques instants qui séparerontb l’heure de ton coucher et leur retour, ce qui me contrarie on ne peut plus car je sais que la bonté de ta nuit dépend de l’exactitude de l’heure à laquelle tu te couches. Si tu étais bien gentil, tu me quitterais comme d’habitude et nous n’en dormirions que mieux toi et moi. Pensez-y et accorde-moi ce que je te demande.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 120
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « tu ne veuille pas ».
b) « qui séparera ».

Notes

[2Représentation des Misérables, pièce jouée en anglais, par la troupe de M. Rousby.

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