Paris, 14 juin [18]74, dimanche soir, 7 h. ½
Un mot seulement, mais qui contient tous les autres et dont ma pensée, mon corps, mon cœur, mon âme sont faits : je t’aime ! Maintenant je permets à mes pattes de mouches de galopera sur le papier jusqu’au moment où nos convives arriverontb, ce qui ne peut pas tarder beaucoup. On devraitc tâcher de réconcilier Meurice et Lockroy pendant que tu les tiens tous les deux ce soir sous ta main. Au reste, tu n’as pas besoin de moi pour y penser et pour le faire si c’est possible. Justement, voici qu’on sonne, mais cela m’est égal maintenant que je t’ai dit tout ce que j’avais à te dire. Je t’adore.
BnF, Mss, NAF 16395, f. 109
Transcription de Véronique Heute assistée de Florence Naugrette
a) « galopper ».
b) « arriverons ».
c) « devrais ».