Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1868 > Février > 15

Guernesey, 15 février [18]68, samedi matin, 7 h. ¾

J’ai tant dormi que je ne sais plus où j’en AI, ni depuis combien de temps tu es levé, mon cher grand petit homme, mais pourvu que ce soit après une bonne nuit comme la mienne, c’est tout ce que je désire. C’est aujourd’hui que tu étrennesa ta nouvelle camériste [1]. J’espère qu’elle fera bon ménage avec Mme Chenay et avec Sénat. Quant à toi, mon grand débonnaire, il n’est pas difficile de te contenter car ton service personnel est : RIEN, RIEN, RIEN. Il est vrai que, par compensation, Marie Sixtyb exige : tout, tout, tout, y compris le service de la sacristie. Enfin nous verrons comment cette nouvelle servante se tirera d’affairec pour contenter tout le monde et Kesler. En attendant, je suis curieuse de connaître l’inattendud de ton courrier aujourd’hui car il est impossible qu’il n’en contienne pas un au moins. Que sera-t-il ? That is the question à laquelle je m’intéresse d’avance et toujours. Je te souhaite de bonnes nouvelles de tous tes chers absents et je t’aime de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 44
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « tu étrenne ».
b) « Marie Sixti ».
c) « d’affaires ».
d) « l’inatendu ».

Notes

[1Juliette Drouet désigne ainsi la nouvelle domestique de Victor Hugo. Il note dans son agenda le 15 février : « J’engage à mon service Mariette Leclanche moyennant 17 francs par mois. Elle couchera aujourd’hui chez moi. ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne