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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 14 août 1881, dimanche matin, 11 h.

Cher bien-aimé, est-ce sommeil ? Est-ce ma faute ? Est-ce Pologne ? Est-ce folie ? Toujours est-il que chaque fois que je me suis levée cette nuit pour voir si tu avais besoin de quelque chose tu dormais, ou paraissais dormir, si bien que je ne sais que penser de ta nuit mais j’espère que tu n’auras pas à t’en plaindre ni moi non plus. En attendant qu’il fasse jour chez toi, j’ai pris un bain et je viens de donner audience à Mme Simbozel à laquelle j’avais demandé sa note pour les onze chemises de toile remises à neuf pour toi et dont les fournitures et la façon montent à la somme de 88 F. Ne pouvant les lui payer séance tenante, je l’ai invitée à venir dîner avec son mari ce soir afin que tu la paies en même temps.
Magnin, le ministre, t’écrit pour te dire son regret de ne pouvoir accorder à ta protégée, Mme Robert [1], le bureau de tabac qu’elle sollicite, ses droits n’étant pas justifiés pour cela dans son administration, et que le préfet, seul, de son département, peut connaître si elle est au nombre de ses ayants-droita. Et puis cela m’embête de voir toute la place prise par ce stupide compte-rendu si bien que c’est à peine s’il m’en reste assez pour te dire que je t’adore.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 187
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette

a) « ayant droit ».

Notes

[1À identifier.

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