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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 10 décembre 1862, mercredi soir, 5 h. ½

Je finis la journée mieux que je ne l’avais commencée et cela grâce à toi, mon cher bien-aimé. Que ma reconnaissance soit pour ton cœur une consolation et une bénédiction dans les tristes épreuves que nous nous faisons subir mutuellement. Quant à moi, mon cher bien-aimé, une fois la crise douloureuse passée, je te pardonne tes injustes suspicions en te suppliant d’oublier ma violence. Maintenant je voudrais te sourire et te dire que tu es mon amour adoré, vénéré et divinisé, et que rien au monde n’existe pour moi en dehors de toi. N’en doute pas, mon bien-aimé, doute plutôt de toi et de Dieu même que de douter de mon amour et de mon honnêteté. J’espère qu’il ne reste plus de trace de ce stupide malentendu d’hier et que nous allons recommencer à être heureux comme auparavant. Je t’attends pour te montrer l’exemple la première. Jusque là je te gribouille cette pauvre restitus que je voudrais faire aussi tendre, aussi contrite, aussi bonne et aussi charmante que tu es grand, généreux et adorable de tout point. À preuve que je baise tes chers petits pieds.

BNF, Mss, NAF 16383, f. 265
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

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