Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1862 > Novembre > 1

1er novembre 1862

1er novembre 1862, Guernesey, samedi matin, 7 h. ¼

Bonjour, mon cher petit matinal, bonjour mon cher petit piocheur, bonjour mon génie de peine, bonjour. Que Dieu te conserve en force, en santé, en bonheur, en amour et je le bénirai à tous les instants de ma vie ; à propos de santé, je trouve que tu as tort d’exposer ta literie par le brouillard le plus épais ; dans cette saison l’humidité se répand partout et le soleil n’a plus la force de la dissiper. Quant à moi, je suis si convaincue de cet inconvénient, que je n’ouvre même pas mes fenêtres ce matin. Du reste, tes ouvriers me paraissent avoir tenu compte de ta remarque, car ils étaient à l’heure aujourd’hui et ils ont l’air de déployer une vraie activité en ce moment. Je vais suivre leur exemple tout à l’heure afin de laisser toute liberté à Suzanne d’aller à la grand’messe. Je tiens à ce que notre festival de ce soir n’en souffre pas, aussi je vais mettre moi-même mes petits plats dans mes grands et toute ma joie dans mon sourire.

BNF, Mss, NAF 16383, f. 227
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne