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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 10 septembre [1857], jeudi, 2 h. ½ après-midi

Je n’ai de joie qu’en toi, mon bon petit bonhomme, c’est pour cela que je trouve le temps où je ne te vois pas si long et si triste. J’espère te voir un peu plus aujourd’hui qu’hier et qu’avant-hier puisque les BELGES [1] sont à Jersey et que tu n’as personne à dîner aujourd’hui en dehors de ta famille. Je me prépare à faire une bonne petite promenade ce soir. En attendant j’observe avec sollicitude les travaux de ma maison et je désire impatiemment le jour où je pourrai prendre possession entièrement de ma maison qui sera un vrai bijou, grâce à toi, mon doux adoré. Demain matin on posera sans retard tous les rideaux et la portière et on décidera pour la garniture du lit et la tenture du lucoot. Il n’y a plus rien à faire pour Marie une fois les anneaux cousus. Je te prie, mon petit homme, de ne pas oublier ce détail quand tu liras ce gribouillis et de faire tout ton possible pour me donner quelques instants demain matin de bonne heure pour prendre un grand parti définitif sur toutes ces choses. Je te fais souvenir en outre qu’il faut monter ta petite pendule bien exactement tous les jours et m’aimer sans RETARD avec la grande et la petite aiguille de votre cœur et de votre âme.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16384, f. 217
Transcription de Gérard Pouchain

Notes

[1Noël Parfait et Hetzel sont arrivés le 8 septembre pour 4 jours.

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