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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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MENDÈS Catulle

MENDÈS Catulle (1841-1909) : poète et dramaturge, un des fondateurs du Parnasse. Il épouse Judith Gautier le 17 avril 1866. En octobre 1869, ils rendent visite à Hugo à Bruxelles : ils lui parlent avec enthousiasme de Wagner, qu’ils ont beaucoup fréquenté. Fondateur à vingt ans de la Revue fantaisiste, dans le premier numéro de laquelle il donne « Le Gibet de John Brown », poème inspiré à la fois par le pendu de Victor Hugo et par Les Contemplations, il publie aussi bien Baudelaire et Gautier que les futurs grands noms du Parnasse et du Symbolisme. Il les réunit à nouveau dans le premier Parnasse contemporain (1866), et les associe à Zola et aux naturalistes dans La République des lettres (1875-1877). Il règne ensuite à la direction littéraire de plusieurs grands quotidiens. Romancier fin-de-siècle prolixe et dramaturge fécond, il est marié pendant quelques années à Judith Gautier, la fille de Théophile, qui ne supportait pas ce gendre encombrant (« Crapule Membête »). Hugolâtre de la première heure, il joue et met en scène dans un salon privé le premier acte de Marion de Lorme en janvier 1866 avec François Coppée dans le rôle de Didier, publie trois ans plus tard dans La Vogue parisienne une prière à Victor Hugo restée célèbre (« Notre père qui êtes au loin… »), et ne manque jamais d’envoyer ses nombreux livres à Guernesey. Le 2 octobre 1869, après un voyage à Munich avec Judith où ils ont assisté aux répétitions de L’Or du Rhin et rencontré Wagner pour la première fois, ils dînent avec Hugo à Bruxelles et l’assomment par leur wagnérisme envahissant (« Je crains qu’ils n’aient fini par s’apercevoir de ton indifférence à ce sujet », lui écrit Juliette le lendemain). Hôte régulier de Victor Hugo après l’exil, Mendès a le premier l’idée de faire poser une plaque, avec son ami Mallarmé, sur sa maison natale à Besançon. Il ne parvient pas à créer la Société internationale des poètes, mais se place au premier rang de toutes les fêtes hugoliennes des les années 1880 ; écrit sous le pseudonyme de Jehan Frollo ; propose à son ami et épisodique collaborateur Lesclide, pendant que le poète agonise, de fabriquer avec lui des Propos de table de Victor Hugo  ; participe activement à la veillée funèbre et fait partie des « six jeunes amis » qui entourent le corbillard des pauvres le jour des funérailles nationales – dans un état d’ébriété avancé, racontera Barrès.

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