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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 25 sept[embre 18]78, mercredi matin, 6 h.

Bonjour, mon grand bien-aimé, bonjour, et joie si, comme tu le crois, notre cher Paul Meurice et ses trois douces et charmantes filles [1] doivent arriver ici ce matin. Malheureusement, le départ forcé de l’excellent Paul de Saint-Victor et de son aimable fille jette un peu de tristesse sur toute cette joie tant il est vrai, hélas ! qu’on ne peut pas avoir tous les contentements à la fois. Il faut qu’il y ait toujours un côté de la vie et du cœur dans l’ombre pendant que l’autre est en plein bonheur et en plein ciel. L’équilibre terrestre, comme celuia de l’âme, l’exige, paraît-il. Le temps s’est tout à fait calmé et j’en suis bien aise pour nos chers voyageurs arrivantb et pour nos chers partants [2]. Ils auront une bonne traversée bien tranquille, et nous, une journée bénie par toutes les saintes joies de l’esprit, du cœur et de l’âme. Je t’adore.

Monsieur
Victor Hugo
Hauteville House

Syracuse
Transcription Gérard Pouchain
[Barnett, Pouchain]

a) « celle ».
b) « arrivants ».

Notes

[1Tous les quatre arriveront en effet ce jour.

[2« M. Paul de Saint-Victor, après avoir attendu longtemps l’arrivée ici de M. Paul Meurice, s’en va demain, justement le jour où il paraît presque certain qu’il viendra. » (Lettre de Juliette Drouet à son neveu Louis Koch, 24 septembre 1878, Juliette Drouet – Lettres familiales, p. 408.)

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