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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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18 mai 1857

Guernesey, 18 mai 1857, lundi après-midi, 2 h

Tu devrais bien avoir la bonne inspiration de venir tout de suite, mon cher petit homme, pour que j’aie le bonheur de te voir, d’abord, surtout et avant tout, et pour que je te prévienne que je vais sortir tout à l’heure pour différents petits achats indispensables d’une part et d’autre part pour faire une petite visite à la marchande de volaille, laquelle s’est permise de montrer une mauvaise humeur par trop excessive à Suzanne à propos de ce[tte] dinde que j’ai eu la naïveté de demander CONDITIONNELLEMENT à la susdite marchande. Comme ce n’est pas la première fois que Suzanne entend clabauder après les Français réfugiés et même après ta maison, même sans prétexte, je crois qu’il serait utile de faire acte de présence et de sévérité.

8 h du soir.

Comme César, je suis allée, j’ai vu et j’ai vaincu l’engueulement des poissardes francs-guernesiaises sur toute la ligne mais hélas ! J’ai laissé [illis.] sur mon [coffre  ?] dans votre [illis.] chemin faisant. Malédiction !!!!a J’espère que vous n’ [abuserez  ?] pas de l’accident et que vous vous [imposerez  ?] de n’y pas toucher, pas plus que s’il n’existait pas. En attendant, je vous attends pendant que vous humez le frais dans votre jardin.

BnF, Mss, NAF 16378, f. 86.
Transcription d’André Maget assisté de Florence Naugrette

a) Les quatre points d’exclamation courent jusqu’au bout de la ligne.

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