Paris, 23 juin [18]77, samedi midi
Cher bien-aimé, il paraît que tu n’en as pas encore fini avec cette dissolution criminelle de Versailles puisqu’il faut que tu y retournes encore aujourd’hui. Sans savoir comment je pourrais entrer, puisque je n’ai pas de billet, j’y retourne avec toi au risque de t’attendre en voiture à la porte. Autant que mes forces me le permettront et que tu le permettras toi-même, je veux ne pas te quitter. C’est mon droit et je le fais valoir, c’est mon bonheur et je n’y renoncerai qu’avec la vie. Donc je partirai avec toi tout à l’heure et je suis déjà toute prête pour cela. Je clos ma restitus par le mot qui l’a ouverte : mon bien-aimé, sois béni, je t’adore.
BnF, Mss, NAF 16398, f. 168
Transcription de Guy Rosa