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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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20 juin 1877

Paris, 20 juin [18]77, mercredi matin, 7 h.

Je baise tes yeux endormis, mon grand bien-aimé, car j’espère que tu dors encore ; et je te souris dans le cas où, comme moi, tu serais déjà à la besogne. La journée menace d’être chaude partout aujourd’hui ; aussi bien celle du bon Dieu que celle de la politique ; aussi voudrais-je qu’elles fussent déjà passées tant j’en redoute les effets, physiques et moraux. Lesclide doit aller de très bonne heure ce matin chez Scheurer-Kestner s’assurer si tu es inscrit au Sénat pour parler un des premiers tantôt. Il serait bien fâcheux que tu ne le fusses pas. Dans tous les cas il ne faut pas négliger d’emporter par précaution de quoi te changer ce soir. Cher, cher, adoré je suis très émue quoique très rassurée. Je sens qu’il ne t’arrivera rien à toi personnellement mais je ne suis pas aussi tranquille sur le sort de la pauvre malheureuse république.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 165
Transcription de Guy Rosa

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