Paris, 15 juin [18]77, vendredi matin, 10 h. ½
Cher bien-aimé, à moins que tu ne t’y opposes absolument, je désire t’accompagner tantôt à l’enterrement du pauvre Edmond Adam. Jusqu’à présent je t’ai suivi partout, sauf les cas de force majeure, et je tiens à ne pas changer cette habitude jusqu’à la dernière heure. [une ligne illisible] J’espère que tu ne t’y opposeras pas et c’esta avec cette conviction que je fais force de voile et de rame pour être prête tantôt. J’aurai peut-être l’occasion de voir un de tes amis du Sénat auquel je pourrai demander de me faire entrer demain à ce même Sénat. En attendant, j’ai lu un très bel article dans Le Rappel rappelant ce qu’était ce bon et brave Edmond Adam pendant sa vie et le mérite personnel de sa charmante femme. [illisible], mon adoré bien-aimé laisse-moi t’accompagner tantôt et sois béni.
BnF, Mss, NAF 16398, f. 160
Transcription de Guy Rosa
a) Juliette, qui manifestement ne va pas bien, écrit « cette ».