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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 5 février 1859, samedi matin, 9 h.

Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour avec l’espérance d’une bonne journée pour toi et pour moi. En attendant, je sais que tout s’est passé à merveille hier, du moins au dire de Suzanne, qui prend au sérieux tous les dithyrambes qu’on fait en l’honneur de ses sauces. Quant à moi, j’ai trouvé mon bonheur assez sec car j’avais espéré te revoir. Je m’étaisa même tenue debout à la fenêtre pour ne pas te faire attendre et profiter de la minute que tu me donnerais depuis six heures moins un quart que j’ai vu de la lumière dans ton lucoot, jusqu’à près [de] six heures et demi, quand il ne m’a plus été possible de rien espérer. Je ne m’en plains pas parce que je sais que tu devais conduire ces dames chez Marquand, mais cependant depuis six heures que tu as quitté ton lucoot, jusqu’à six heures et demi, peut-être aurais-tu eu le temps de me dire un petit bonsoir ? Mais n’en parlons plus, d’ailleurs c’est passé et c’est le moment de te donner un petit bonjour tout plein d’espérance, de gaîté et d’amour, d’autant plus que tu as passé une bonne soirée et j’espère une bonne nuit.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16380, f. 33
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

a) « mettais ».

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