[17 février 1835]
Je ne veux pas laisser passer cette journée sans te répéter que je t’aime, que ma vie est toute en toi, que je ne comprends notre séparation que moi morte.
Depuis deux ans que je t’aime j’ai toujours sentia ainsi.
Adieu cher ange, j’espère bientôt au revoir. Voici une bien petite lettre pour de bien grandes amours. Mais cela ne fait rien puisqu’on dit que dans les petits pots sont les bons onguents.
Je te baise partout et autant de fois encore que je l’ai fait depuis deux ans.
Juliette
février 1835
17, 9 h ¼ du soir
J’ai pris un bain. Je me sens la tête bien maussade et bien vide.
[Adresse]
À toi mon amour
BnF, Mss, NAF 16323, f. 66-66 bis
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
a) « sentie ».