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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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12 juin 1874

Paris, 12 juin [18]74, vendredi, 11 h. ½ du matin

J’entends le charmant babillage de Jeanne aux prises avec le paisible raisonnement d’Henriette, ce qui ne m’empêche pas d’écouter toutes les douces et tendres choses que mon cœur te dit tout bas. À vous deux, toi et Petite Jeanne, vous remplissez en ce moment tout mon horizon et toute mon âme. J’espère qu’il s’agrandira bientôt de la vue de ton Petit Georges en santé, gai et heureux. En attendant, je vous aime tous et je vous bénis de près et de loin autant que je bénis Dieu qui me donne toutes ces joies de la terre et du ciel entrevu.

2 h. ½

Interrompu, non par le brouillard, mais par la friture de pommesa de terre qui a failli attendre. Mme Chenay va descendre ; mais Petite Jeanne donnant séance à sa couturière, il est impossible de savoir quand elle pourra nous honorer de sa présence. Ce que voyant, je refoule mon bel entrain de promenade jusqu’au moment où on pourra y donner suite [1]. Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16395, f. 107
Transcription de Véronique Heute assistée de Florence Naugrette

a) « pomme ».

Notes

[1Hugo note : « 12 juin. ― Après le déjeuner nous avons pris une voiture et je suis allé avec ces deux dames et Petite Jeanne d’abord rue de Rivoli où j’ai acheté un panama ― 28 frs. J’ai laissé mon ancien panama à nettoyer. De là au Jardin des Plantes où Petite Jeanne a vu les bêtes. Elle m’a dit : Si l’éléphant crache sur moi ou me tape avec son nez, tu le gronderas. […] » (CFL, t. V, p. 851).

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