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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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25 mars 1868

Guernesey, 25 mars 1868, mercredi, 7 h. du matin

Comment ta nuit, mon grand bien-aimé ? La mienne très bonne mais je n’en veux bénéficier qu’à travers l’excellence de la tienne. Je me suis déjà occupée de te composer un dessert very splendide, rien n’y manquera et je vais faire avertir Marie qu’elle aura un convive de plus à déjeuner afin qu’elle ne pèche pas par ignorance. J’ai bien regretté hier ton petit mouvement d’impatience et de mécontentement contre moi pendant le dîner, mais je t’assure qu’il n’y avait pas de ma faute et je te remercie de ne m’en avoir pas gardé rancune. Il est impossible en effet que je ne sois pas quelquefois stupidement distraite par la nécessité de suppléera à l’inexpérience de ma petite Thérèse surtout dans le brouhaha inaccoutuméb d’un dîner de sept personnes. Enfin je te demande encore une fois pardon de ce lapsus sans lap et sans sus et je répare le tout en t’adorant. Les époux Marquand me paraissent en proie à une crise de malentendu bien malheureux pour tous les deux à moins que la raison, à défaut d’amour, ne leur vienne en aide, ce que je leur souhaite de tout mon cœur. Je t’aime. Je te bénis.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 86
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « supléer ».
b) « le brouhaha inacoutumé ».

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