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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 25 sept[embre] [18]79, jeudi matin, 9 h.

Ce n’est pas tout que de sea lever matin, mon cher petit grand homme, il faut surtout arriver à l’heure et c’est ce que je n’ai pas fait aujourd’hui puisque, levée dès patron-minette, je ne te bâille ma restitus que maintenant. La faute n’en est pas à mon cœur mais au branle-bas de ma grande armoire qui avait besoin depuis longtemps d’un fort rangement pour s’y reconnaître. À présent que c’est fait, j’en suis très contente.
Le mandat de Besançon de 200 F. pour les amnistiés [1] est revenu légalisé ce matin et on n’a plus qu’à l’encaisser. Je le donnerai ce soir à Vacquerie avec les 120 F. d’autre part, ce qui fera déjà un joli chiffre rien que pour cette fois. Quant à toi, mon tout adoré, je te donne sans compter ce que j’ai de plus doux et de meilleur en moi. Prends-le et garde-le.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 227
Transcription d’Apolline Ponthieux assistée de Florence Naugrette

a) « ce ».

Notes

[1Il s’agit des amnistiés de la Commune, que Hugo mettra un point d’honneur à défendre à la fin de sa vie : il voit dans l’amnistie un exemple moral pour le peuple, et une action fondamentalement républicaine. Une première loi en faveur de l’amnistie des Communards a d’ailleurs été votée le 3 mars 1879 ; elle sera complétée par une nouvelle loi, le 11 juillet 1880. Cette thématique revient avec récurrence dans les lettres de Juliette.

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