Paris, 3a juin 1881, vendredi matin, 7 h.
Comment a été ta nuit, mon cher bien-aimé ? Bonne, je l’espère ; en attendant que tu me confirmesb cette douce espérance, je vais écrire à Ullbach, séance tenante, pour l’inviter à dîner lundi prochain.
J’ai reçu une nouvelle lettre de Jules Lafitte qui viendra dîner demain. Il me mande qu’il avait chargé Bergeratdu compte-rendu des Quatre vents de l’esprit mais que le susdit Bergerat se trouve très empêché pour le faire, n’ayant pas reçu les deux volumes [1]. Je crois qu’il faudrait les lui envoyer au plus tôt. J’allais écrire à sa femme de venir dîner avec son mari et sa sœur Judith [2] avec nous lundi prochain mais ils ont déménagé et je ne sais pas du tout où ils demeurent. Il faudra que je m’en informe à Mme Lockroy.
Petit Georges va mieux et j’espère qu’il pourra assister au dîner ce soir. Il fait d’ailleurs un temps très propice pour lui : chaudc et gai. En fait de gaité pour toi, tu as séance à deux heures tantôt. Je ne m’en plains pas puisque je t’y accompagned et que c’est un prétexte à promenade. Donc, quel bonheur !
[Adresse]
Monsieur Victor Hugo
BnF, Mss, NAF 16402, f. 120
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette
a) « confirme ».
b) « chaux ».
c) « accompagnes ».