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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 15 janvier 1862, jeudi matin, 9 h.

Bonjour, mon cher petit homme, bonjour, mon doux enragé, bonjour. Comment as-tu passé la nuit ? Bien, je l’espère malgré que nos regards n’aient pas pu se joindre dans nos diverses évolutions respectives : toi, te houspillant à tour de bras et moi, secouant mes puces aux quatre vents. Je te voyais et tu ne me regardais pas, ce qui fait que je n’ai pas pu faire mes petites [illis.] télégraphiques et cela manque à mon bonheur ce matin. Du reste, j’ai très bien dormi et je me porte très bien, n’en déplaise à votre scie. Si j’étais sûre que vous avez passé une aussi bonne nuit que moi, je serais à la joie de mon cœur. En attendant que tu m’apportes toi-même la bonne nouvelle, je tâche de n’avoir pas d’inquiétude et je t’aime de toutes mes forces. Je vais me dépêcher de faire mes quinze tours car c’est aujourd’hui la blanchisseuse et j’ai rendez-vous avec Mme Chenay à 2 h. ½. Tu vois que je n’ai que le temps de t’aimer de toute mon âme. Pour celui là, je le prends et le prendrai toujours et partout et en toutes circonstances.

BnF, Mss, NAF 16383, f. 14
Transcription de Sandra Glatigny assistée de Guy Rosa

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