Guernesey, 13 août [18]63, jeudi soir, 5 h. ¾
Cette journée, si remplie et si surchargée de [tout un ?] tas de choses, serait [illis.] et perdue pour mon cœur s’il ne s’ya trouvait pas ma chère petite RESTITUS. Aussi je l’y mets avec tout mon cœur dedans et je te la livre, mon doux adoré, pour que tu la [illis.] avec ta bonté accoutumée. Pauvre adoré, tu es bien fatigué, toi aussi, et tu ne pourras prendre un peu de repos que hors d’ici. Malheureusement je ne peux pas et personne ne peut t’aider ni te remplacer dans tes occupations sans nombre. C’est pour cela que je désire que nous soyons loin d’ici le plus [vite ?] possible [1]. Jusque-là, mon trop courageux homme, il faut que je me résigne à te voir courber sous le fardeau de ton [illis.] tes affaires. Enfin j’espère que nous touchons à la fin et que tu pourras respirer [librement ?] et à pleins poumons dans deux jours. Quant à moi, mon bien-aimé, je vais très bien dès à présent et je te promets de continuer de mieux en mieux pour qu’au retour et longtemps après [illis.] tranquille [illis.]. Je ne te dis que ça mais je te le dis du fond de l’âme et en prenant mon cœur à témoin. Je t’aime, mon ineffable adoré.
J.
BnF, Mss, NAF 16384, f. 215
Transcription de Gérard Pouchain
a) « n’y s’y ».