Je t’aime bien mon Victor – J’ai une croyance ferme en notre affection – Je ne croirai jamais que ce que tu me diras – Quoi qu’il arrive, je t’aime, je t’aimerai toujours –
Je ne suis pas sortie ce matin parce que j’ai été très souffrante – depuis que tu m’as quittéea. Je vais essayer si l’air et le changement de lieu apporteront quelque soulagement à un mal de tête qui devient de jour en jour plus insupportable – Peut-être dînerai-je chez Mme K. [1] – Dans ce cas, tu viendrais m’y chercher – comme la dernière fois – Si tu ne me trouves pas chez moi ce soir, c’est que je serai restéeb chez Mme K.
Adieu, et bientôt au revoir. Je t’aime. Je ne pense qu’à toi.
Juliette
[Adresse]
Pr Victor
BnF, Mss, NAF 16322, f. 96-97
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
a) « quitté ».
b) « resté ».