GAULIER Alfred Nicolas (1829-1898) : Journaliste, homme politique français. Fils d’un officier supérieur de cavalerie qui avait fait presque toutes les campagnes de la République et de l’Empire et avait été décoré à Iéna, il fut élevé au Prytanée national militaire de La Flèche, entra à l’École militaire de Saint-Cyr et en sortit en 1848. Au lendemain du 2 décembre 1851, sous-lieutenant au 53e régiment d’infanterie de ligne, il fut un des rares officiers, le seul de la garnison de Paris, qui osèrent signer de leur nom un vote négatif au coup d’État, ce qui l’obligea, peu de temps après, à donner sa démission. Il devint alors journaliste et collabora à plusieurs journaux d’opposition tels que L’Intérêt Public où l’un de ses articles lui valut les rigueurs de la Police correctionnelle. Puis il fut l’un des rédacteurs de L’Électeur et du Temps. Pendant la Commune, il fonda La Politique, organe de la Ligue des droits de Paris qui fut successivement supprimé par la Commune et par le gouvernement de Versailles, dont il condamnait les excès. Après 1871, il collabora au Rappel pendant de longues années ; il a aussi participé à La République française. Il a été élu député de Paris le 2 mai 1886. Il dut, toutefois, défendre son élection, L’Intransigeant et Le Cri du peuple l’ayant accusé d’avoir été renvoyé de l’armée pour fautes contre l’honneur. Alfred Gaulier se justifia lors de la séance du 7 juin 1886 à la Chambre et son élection fut validée. Il siégea à la Gauche radicale de la Chambre des députés jusqu’en 1889.