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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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CAVAIGNAC Louis-Eugène, général

CAVAIGNAC Louis-Eugène, général (1802-1857) : Général. Il entre dans l’armée en 1824 et se fait remarquer pour son courage calme et froid. En 1831, il adhère à la société démocratique L’Association nationale. Envoyé en Afrique pour avoir manifesté son opposition au gouvernement, il publie à son retour en France De la régence d’Alger, dans lequel il traite des questions relatives à la conquête et à la colonisation de l’Algérie. S’illustrant au cours de plusieurs expéditions en Algérie, il devient, après la capture d’Abd-el-Kader en décembre 1847, gouverneur de la province d’Oran. Nommé gouverneur d’Algérie et général de division le 2 mars 1848, il rentre à Paris le 17 mai après avoir été nommé représentant du peuple par le département de la Seine. Il accepte de la commission exécutive le portefeuille de la guerre. Il siège auprès des républicains modérés et intervient peu à l’Assemblée. Durant les journées de Juin, la commission exécutive lui confie la direction de toutes les troupes, garde nationale, mobile et l’armée. Une fois l’état de siège proclamé, le 24 juin, il agit avec une ardente vigueur afin de faire régner la paix dans Paris. Victor Hugo est l’un des soixante représentants du peuple chargés d’annoncer aux insurgés que l’état de siège est décrété et que le général Cavaignac possède les pleins pouvoirs. Le 26 juin, il prie le général de ne pas mettre le feu au Faubourg Saint-Antoine, qui y consent. Devenu chef de l’exécutif, le général Cavaignac mène après les journées de Juin une véritable répression judiciaire. Accusé d’avoir laissé traîner la situation durant les insurrections afin d’obtenir les pleins pouvoirs, il devient un sujet de haine pour le peuple de Paris. Hostile au général, Victor Hugo s’oppose à lui en intervenant durant l’été 1848 auprès d’un grand nombre de prisonniers menacé d’exécution ou de déportation et en défendant vigoureusement la liberté de la presse, restreinte après les insurrections. En novembre 1848, il vote contre le décret confirmant que Cavaignac a bien mérité de la patrie. Candidat aux élections présidentielles, le général voit son impopularité donner un grand nombre de voix à Louis-Napoléon Bonaparte. Le 2 décembre 1851, il est arrêté à son domicile puis emprisonné au château de Ham. Il est libéré un mois après. Élu député de Paris au Corps législatif en 1852 et en 1857, il refuse de prêter serment et est déclaré démissionnaire. Dans les dernières années de sa vie, il prend la direction du journal Le Siècle et continue à s’intéresser à la politique. Il décède d’une rupture d’anévrisme lors d’une partie de chasse.

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